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Aménager le Place du
Marché de Neudorf
La place du Marché de
Neudorf va être réaménagée à partir de 2012. 2,5
millions d’euro seront engagés à cet effet par la
municipalité. Rappelons que le Conseil de quartier
s’était autosaisi de ce dossier et avait créé une
commission « cœur de Neudorf » ouverte à tous les
habitants. De nombreuses réunions ont eu lieu et connu
une forte affluence. Les conclusions de ses travaux ont
été transmises à la municipalité. Celle-ci vient
d’ouvrir le dialogue avec les Neudorfois et leur
présente un schéma d’aménagement général, qui sans trop
entrer dans les détails propose trois scenarii.
L’APSANE a participé
activement à toute la première phase de la réflexion.
L’association apportera sa contribution aux débats en
cours et souhaite d’ores et déjà prendre position sur
certains aspects des propositions présentées par la
ville et sur les controverses en cours.
Le schéma général
d’aménagement
L’APSANE souhaite la
réunification de la place du Marché et de la placette
Rathgeber. Elle approuve le principe de l’intégration de
cet ensemble au bâti existant, notamment les
constructions et façades remarquables autour de la
place.
Le parvis de la halle du
marché pourra être en liaison, soit avec le bâtiment du
Scala, soit avec la placette Rathgeber. Sur cette
placette, il conviendra de conserver l’aire de vente du
marchand de quatre saisons et s’interroger sur le
devenir du kiosque, vacant depuis de nombreuses années,
en sachant que son utilisation est difficile pour de
nombreuses raisons, absences de commodités, rentabilité,
proximité de buralistes et fleuristes alentours.
En aucun cas, une aire
d’animation devrait être créée à proximité du carrefour
Polygone/Dacheux/Rathsamhausen.
Un parvis devra être
aménagé devant la halle du marché, pour les commerçants
non sédentaires, les jours de marché, et pour organiser
ponctuellement diverses manifestations associatives ou
culturelles.
Rendre la place
conviviale et animée suppose le maintien des arbres
existants et des plantations supplémentaires, la
présence de terrasses (Scala, Béatrice, Table verte
éventuellement), l’installation de bancs, un éclairage
adapté, visant notamment à éliminer les zones d’ombres
propices aux commerces illicites ou autres. L’eau est
aussi un élément d’animation important. Dans le
prolongement de ce qui est envisagé ailleurs à Neudorf,
il n’est pas interdit d’imaginer l’implantation de
fontaines ou de jets d’eau dits secs.
Le stationnement des
voitures.
Le débat s’est
malheureusement cristallisé sur cet aspects des choses,
du coup il est beaucoup moins question des trois
propositions d’aménagement de la place et c’est dommage.
La situation dans le domaine de la circulation et du
stationnement est connue. Elle est difficile et il est
légitime que l’emploi, le commerce et les diverses
activités économiques de Neudorf doivent être
préservées, que le quartier doit continuer à être
accessible et qu’il convient de trouver une solution aux
difficultés de stationnement que connaissent les
Neudorfois et les visiteurs du quartier.
Toutefois, si la place
doit être aménagée, s’il convient d’en faire un lieu
attractif pour tous, si l’on veut que les Neudorfois se
l’approprient, il faut supprimer l’intégralité du
stationnement des voitures sur la place, à l’exception
des jours de marché et cela au seul bénéfice des
commerçants non sédentaires qui animent le marché.
Cela implique, bien
entendu de trouver des solutions alternatives de
stationnement dans Neudorf. Elles peuvent exister et
l’APSANE préconise quelques solutions :
-
instaurer le stationnement
payant à Neudorf pour faciliter la rotation des
voitures,
-
créer un silo sur le
parking du Monoprix,
-
mutualiser le parking des
impôts,
-
aménager le stationnement
bilatéral avenue Léon Dacheux,
-
transformer la rue du
Birkenfels en zone de rencontre et prévoir un
stationnement bilatéral en épi des véhicules sur toute
cette rue,
-
promouvoir le parking
relais du Krimmeri, en le reliant à un système de
navettes de bus desservant le cœur de Neudorf.
L’APSANE est cependant
opposée au maintien temporaire du stationnement sur une
partie de la place en attendant que les solutions
alternatives aient été mises en place. Ce serait une
demi-mesure avec le risque de la pérennité ; il suffit
de constater ce qui s’est fait place du Marché neuf dans
le centre ville.
Le stationnement
payant
Il est prouvé que
l’instauration du stationnement payant favorise la
rotation des véhicules et facilite le stationnement
temporaire, mais il déplace aussi le problème. Il n’est
cependant pas possible de le mettre en place sur une
zone étendue à Neudorf.
APSANE préconise son
instauration dans les secteurs suivants :
-
route du Polygone, entre
Etoile et le carrefour Ribeauvillé/Gravière,
-
autour de la place du
Marché,
-
autour de la clinique
Sainte-Odile,
-
rue Simonis,
-
place Saint-Aloyse.
Les horaires et les
tarifs devront être adaptés au quartier. Nous proposons
deux tranches horaires : 9h – 12h et 14h – 18h et un
tarif moindre par rapport à ceux en vigueur aujourd’hui
au centre ville. Les 20 premières minutes pourraient
être gratuites, les commerçants, s’ils le souhaitent,
pouvant prendre à leur charge une partie du
stationnement.
Les mesures
d’accompagnement
Il ne suffira pas
d’aménager la place, il faudra aussi des mesures
complémentaires dans le domaine de la circulation. Cela
signifie :
-
le réaménagement de la
partie sud de la route du Polygone et celui de toute la
rue de Rathsamhausen, comportant la création de pistes
cyclables,
-
apaiser la vitesse et la
circulation autour de la place,
-
mettre la rue Simonis en
zone de rencontre, ainsi que la rue du Birkenfels (voir
supra) et la rue Frédéric,
-
inverser le sens de
circulation de la rue du Lazaret entre l’avenue Léon
Dacheux et la rue Joseph Guerber,
-
ouvrir un tourne à gauche
avenue de Colmar, soit en direction de la rue de
Mulhouse, soit en direction de la rue du Lazaret,
-
garder le sens unique
existant entre la route du Polygone, le bout de la rue
Jules Rathgeber et la rue Simonis, en direction de la
clinique Sainte-Odile.
Autre mesure
d’accompagnement, la mise en valeur des bâtiments
remarquables la nuit dans le cadre d’un plan lumière qui
ne devrait pas uniquement concerner le centre ville,
plan respectueux en matière de consommation de
l’énergie.
Les transports en
commun au cœur de Neudorf.
Bien entendu la ligne de
bus doit continuer à fonctionner au cœur de Neudorf ;
tout au plus pourrait-on suggérer qu’elle soit limitée à
Etoile-Bourse, et à Gravière-Ribeauvillé, et que le bus
rabatte les usagers du Neuhof à la station Reuss.
La navette du Marché
devra être maintenue et renforcée, elle pourrait
desservir le parking relais du Krimmeri et être étendue
à tous les jours ouvrables.
En guise de conclusion
provisoire
Tels sont quelques
éléments de réflexion et suggestions présentées par
l’APSANE en l’état actuel du dossier. Qu’il soit permis
d’ajouter une remarque, eu égard aux discussions
publiques qui ont eu lieu et aux prises de positions
exprimées ici ou là.
Tout le monde
s’accorde à regretter que le tram ne passe pas au cœur
de Neudorf. L’APSANE est souvent montrée du doigt, à
tort. Faut-il rappeler qu’elle s’est opposée uniquement
au tracé d’une ligne allant de l’Esplanade au Pont
Suchard, et que nombre de ses membres étaient favorables
au passage du tram route du Polygone, donc à une
desserte de la place du Marché.
L’impression prévaut
que ceux qui aujourd’hui contestent les choix
d’aménagement de la place du Marché sont les même qui
jadis s’opposaient au passage du tram sur la route du
Polygone. Il conviendrait de tenir compte des
expériences passées et ne pas répéter les mêmes erreurs
en matière d’aménagement de notre quartier. |
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Extension des zones 30 à Strasbourg
Le Comité de
direction de l’APSANE a examiné le projet d’extension
généralisée des zones 30 à Strasbourg, soumis par la
municipalité à l’avis de l’ensemble de la population, et
a adopté l’avis qui suit.
Le projet de la
municipalité s’appuie sur quatre arguments principaux :
- plus de sécurité pour
les piétons et les cyclistes,
- plus de convivialité,
la ville est plus apaisée et moins bruyante,
- peu de changements pour
les automobilistes, les axes à 50 km/h sont à 300m, les
cœurs de quartiers sont plus paisibles et la fluidité de
la circulation préservée,
- une approche pionnière
en France, Strasbourg, 1ère ville
majoritairement à 30km/h.
L’ensemble de notre
quartier serait classé en zone 30 à l’exception des
avenues Jean Jaurès, Aristide Briand, de Colmar, Léon
Dacheux, des routes de l’Hôpital, du Polygone et du
Rhin, ainsi que des rues de la Thumenau, d’Orbey, de
Ribeauvillé, de Rathsamhausen, et d’une partie de la rue
du Lazaret.
L’APSANE tient tout d’abord à
rappeler quelques principes
auxquels elle est attachée
Les modes de
déplacements doux doivent être privilégiés dans
notre ville. Ils représentent déjà près de 63% du
total des déplacements à Strasbourg, et cette situation
peut encore s’améliorer. Il faut encore améliorer et
développer l’offre en transports en commun.
Le tram doit
demeurer prioritaire en matière de circulation. Il
est nettement plus attractif que le bus. Il conviendrait
cependant de limiter les thromboses de circulation,
notamment aux carrefours Etoile-Polygone, Jaurès-Landsberg-Rathsamhausen
et Michelet-route du Rhin, en particulier aux heures de
pointes. Le fonctionnement des feux de signalisation à
ces carrefours ne donne satisfaction ni aux
automobilistes, ni aux cyclistes ni aux piétons.
L’usage de la voiture
reste nécessaire et utile, pour les entreprises et
des professionnels, pour certains de nos concitoyens, en
particulier les mères de famille récupérant leurs
enfants ayant des activités dans des endroits dispersés
ou lointains, enfin pour les personnes handicapées ou à
mobilité réduite, ou celles dont l’accès aux transports
collectifs est difficile, lointain ou impossible.
Il convient de maintenir,
et de faire observer par tous, un partage équitable
de la voirie publique, respectueux des usages de
chacun. Piétons, cyclistes et automobilistes ne
respectent pas tous les codes et règlementations en
vigueur, et certaines catégories d’usagers sont très
rarement sanctionnés.
L’argumentaire développé par la
municipalité appelle de la part de l’APSANE les
remarques suivantes
Une vitesse automobile
réduite accroîtra la sécurité de tous les usagers.
Maintenir un véhicule à 30km/h n’est cependant pas
facile. Et avoir les yeux rivés sur le compteur de
vitesse interdit de voir ce qui peut se passer sur la
chaussée devant, derrière ou à côté de son véhicule.
Nul ne contestera non
plus une diminution des nuisances sonores dans les zones
30. Par contre, affirmer qu’une zone 30 cela entraînera
davantage de convivialité et une cohabitation
harmonieuse en matière de circulation relève davantage,
à notre sens, d’une certaine utopie ou d’un vœu pieux,
compte tenu de ce que l’on peut observer dans celles qui
existent déjà, hors îlots résidentiels.
Une réduction de la
vitesse de 50 à 30 km/h n’entraînera évidemment pas un
allongement significatif des temps de parcours en
voiture. Mais cela ne veut pas dire pour autant que la
fluidité de la circulation sera préservée ou assurée. De
surcroît, dire aux automobilistes : « soyez patients,
en sortant de la zone 30, vous pourrez appuyer sur le
champignon » est un argument contre-productif et
dangereux.
Vouloir pour Strasbourg
être la première ville de France à limiter d’une manière
drastique la vitesse sur son territoire relève davantage
de l’effet d’annonce, d’un affichage politique et d’une
certaine forme de gloriole. Cela n’apportera pas
grand-chose à la renommée et à la notoriété de notre
cité ni même à son attractivité.
L’APSANE souhaite aussi lancer
une double
mise en garde
1° Nul ne peut contester
la nécessité de réduire le plus possible la circulation
automobile à Strasbourg, notamment dans le centre ville.
Mais il faut arrêter de pénaliser et d’ostraciser
systématiquement les automobilistes, ceux-ci sont
d’ailleurs aussi des électeurs. Ce n’est peut-être pas
la volonté de la municipalité, mais c’est leur ressenti,
conforté par les prises de positions et l’attitude
extrême de certaines associations d’usagers de la voirie
publique. Ajoutons aussi que trop de règlementation tue
la règlementation, a fortiori quand manqueront les
moyens de la faire respecter.
2° La connaissance des
règles de circulation par les citoyens n’est pas
parfaite. Cela concerne aussi bien les zones de
rencontre, les zones 30, l’interdiction de s’arrêter sur
le franchissement des lignes de tram, nonobstant les
marquages au sol, que les règles d’arrêt aux carrefours
en cas d’embouteillage. Le civisme et le respect des
lois et règlements en matière de circulation et de
déplacements ne semble pas non plus être la
préoccupation principale de nombre de nos concitoyens,
qu’ils soient piétons, cyclistes ou automobilistes.
La situation actuelle
S’agissant du quartier de
Neudorf pris dans son acception large, c’est-à-dire le
territoire du conseil de quartier, il faut observer
qu’un certain nombre de zones 30 existent déjà : au
Schlutfeld, dans le secteur Saint-Urbain, et celui plus
vaste grosso modo borné par la route du Polygone,
l’avenue de Colmar, et les axes Lazaret-Dacheux, sans
oublier la rue de Sélestat.
Nombre de rues
neudorfoises ne permettent guère de circuler à plus de
30 km/h : rue d’Erstein, rue du Grand Couronné, rue du
Cheval, rue de Thann … Il y en a d’autres. Faut-il dès
lors les règlementer et les aménager en zone 30 ? Il est
permis de se poser la question.
Force est aussi de
constater que la limitation de vitesse dans les zones 30
n’est guère respectée, que ce soit rue de Sélestat, ou
rue jules Rathgeber pour ne citer que deux exemples. Il
en va de même sur d’autres voies où le 50 km/h est
souvent dépassé. Les contrôles y sont rares voire
inexistant.
Plates-formes d’entrée en
zone 30, gendarmes couchés, coussins de Berlin ne
servent pas à grand-chose ou à rien, sinon à une
limitation ponctuelle de la vitesse lors du
franchissement de l’obstacle. Par contre ils sont un
inconvénient pour les personnes souffrant du dos ou les
femmes enceintes par exemple. Ils apparaissent comme des
investissements coûteux, parfaitement inutiles et
inconfortables, même à faible vitesse.
Les propositions de la
municipalité pour Neudorf
Certaines des
propositions donnent une impression de méconnaissance de
la situation réelle du terrain ou de certains dossiers
d’aménagement du quartier par les services de la ville.
Cela les rend parfois incohérentes, parmi elles,
citons :
- la
rue d’Orbey : elle est limitée à 30 km/h. A quoi
correspond une augmentation à 50 km/h sur cette voirie
aménagée. S’agit-il de permettre aux bus de la CTS de
rentrer plus vite au dépôt ?
- la
rue de Lübeck : est-il judicieux de limiter à 30 la
vitesse sur cette rue et sur les voiries de la zone
industrielle ?
- le
maintien de la route du Polygone à 50 km/h : est-il
vraiment pensé, alors que vont être aménagées, les
places de la Ziegelau et Henri Will, celle du Marché,
ainsi que la placette Jules Rathgeber et que la mise en
continuité de ces deux dernières est prévue ?
- à
quoi rime la discontinuité des vitesses sur l’axe
Rathsamhausen – Landsberg – Edmond Michelet
Quel est l’intérêt
d’aménager en zone 30 des rues de Neudorf où de toute
façon il est impossible de rouler beaucoup plus vite
compte tenu de l’étroitesse de la chaussée : rue des
Perdreaux, rue de Fréconrupt, rue du Grand Couronné, rue
Frédéric, rue Sainte-Anne, pour limiter le nombre des
exemples ?
Il n’est pas tenu compte
non plus des nouveaux axes de circulation découverts par
les automobilistes en raison des encombrements du
secteur Etoile –Polygone, de l’aménagement de la route
du Polygone et du peu de feux de circulation sur
certains axes ; deux exemples : route de l’Hôpital –
avenue de Colmar – rue Jules Rathgeber – rue de Sélestat
– rue Saint-Aloyse – avenue Jean Jaurès, pont du Danube,
rue de Métzeral.
Rien n’est proposé pour
éviter les « shunts », rien n’est dit non plus sur
d’éventuelles modification du plan de circulation à
Neudorf, aucune étude n’a été entreprise, ni à Neudorf
ni ailleurs, sur les transferts possibles de circulation
suite à l’instauration généralisée des zones 30.
En conséquence...
L’APSANE
n’est pas favorable au développement généralisé des
zones 30 à Strasbourg et tout particulièrement à
Neudorf.
L’idée de
réduire la vitesse dans la ville est excellente, et
l’association y est favorable. Mais les mesures
proposées par la municipalité ne lui paraissent ni
pertinentes ni efficaces et ont très peu de chance
d’être respectées par aucun des usagers de la voie
publique. De surcroît, des investissements importants
devront y être consacrés. Ils se feront au détriment de
l’entretien de la voirie ou des trottoirs en mauvais
état dans notre quartier ou ailleurs.
L’APSANE
propose :
- une
réduction générale de la vitesse à 40 km/h sur
l’ensemble du ban de Strasbourg,
à
l’exception des autoroutes et des routes des zones
industrielles,
- le
rétablissement, partout où cela est possible de la
priorité à droite aux carrefours et de
l’interdiction des tourne à gauche sur certains axes,
- le
développement des zones de rencontres,
- la
suppression de toutes les entraves au sol censées
limiter la vitesse et leur remplacement pas d’autres
systèmes, tels que les écluses et une autre organisation
du stationnement. |
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Avis de l’APSANE
Sur
l’urbanisation de la presqu’île Malraux
et l’enquête
publique de la modification n°33
du POS de
Strasbourg
Octobre
2010
Le Comité de direction
de l’APSANE, réuni le 4 octobre 2010, a adopté à
l’unanimité le présent avis relatif l’urbanisation de la
presqu’île Malraux et à l’enquête publique de la
modification n° 33 du POS de Strasbourg qui doit la
rendre possible.
L’APSANE ne donnera un
avis que sur certaines propositions de modifications du
Règlement spécifique du POS de Neudorf Musau, secteur
dont sont issus ses adhérents. Cet avis concernera
essentiellement les actuels secteurs INA 1 et INA 2 qui
deviennent les secteurs UB 48, UB 49 et UB 50 dans les
propositions de modification. Ces secteurs sont
constitutifs de la presqu’île Malraux.
Observations préliminaires
Il est constaté tout
d’abord que la proposition de modification n°33
intervient in extremis avant le 31 décembre 2010, date à
laquelle le POS actuel de Strasbourg ne pourra plus être
modifié. Elle a pour objet de permettre l’engagement
d’opérations d’urbanisme d’importance sur l’axe Heyritz
– Port du Rhin, en particulier sur la presqu’île
Malraux, que le règlement actuel du POS ne permet pas,
notamment l’implantation d’une tour de 98m au bout du
bassin d’Austerlitz.
S’agissant de l’arrêté de
mise à l’enquête, l’article R123-13 du Code de
l’environnement prévoit que soient précisées les
informations suivantes :
- l’identité de
l’autorité compétente pour prendre la décision
d’autorisation ou d’approbation et la nature de
celle-ci,
- l’identité de la
personne responsable du projet ou l’autorité auprès
de laquelle des informations peuvent être demandées.
Ces informations sont
manquantes dans l’arrêté du 23 août 2010 pris par le
président de la Communauté urbaine de Strasbourg.
L’association constate
aussi que, anticipant sur les conclusions de l’enquête
publique et de la décision finale, la Société
d’équipement de la région strasbourgeoise (SERS) a déjà
procédé à une première sélection de projets, dont les
deux finalistes ont été présentés au public pour
observations de sa part. Un choix définitif sera fait,
entre les deux aménageurs sélectionnés en finale, avant
même la remise des conclusions du commissaire enquêteur.
L’association n’a, par
ailleurs, pas de remarque particulière à faire sur la
construction d’un hôtel et d’un gymnase route du Rhin,
hormis le fait que le nombre de places de parking prévu,
notamment pour l’hôtel semble notoirement insuffisant.
Elle n’a pas non plus d’observation à faire sur la
possibilité pour les immeubles cultuels de s’élever
jusqu’à 30 mètres. Ceci représente grosso un immeuble de
12 étages Cette disposition doit rendre possible la
construction d’un ou plusieurs minarets attenants à la
future grande mosquée de Strasbourg.
L'urbanisation à
Strasbourg
La ville avait pu aborder
de plein pied le 20e siècle avec la construction de la «
Neustadt » du temps de l’annexion allemande. La ville
impériale, plus d’un siècle après sa création, répond
pratiquement encore aux besoins actuels et pourrait être
classée par l’UNESCO au patrimoine mondial de
l’humanité.
Il ne semble pas en aller de même pour ce qui concerne
le 21e siècle. Strasbourg donne l’impression d’y être
entré à reculons. Aucune véritable politique visionnaire
n’a malheureusement été menée depuis la fin de la
dernière guerre. Aucune grande opération d’urbanisme
n’est vraiment concluante et les bâtiments remarquables
sur le plan architectural ne sont pas légion à
Strasbourg et ne font pas tous l’unanimité. On pourrait
citer, la Faculté de droit, le Parlement européen, la
Pharmacopée européenne et d’autres bâtiments annexes du
Conseil de l’Europe, la future grande mosquée, certaines
églises, le palais des droits de l’Homme, éventuellement
la nouvelle gare. Mais que dire du Conseil de l’Europe
qui ressemble à une casemate, du Palais de la musique et
des congrès, de l’immeuble de la CUS place de l’Etoile,
de celui de la FNAC et d’autres banalités ou horreurs
selon les goûts de chacun ?
Compte tenu de la nécessité de construire des logements,
de la rareté et du prix des terrains, de la nécessité de
repenser les modes de circulation et de transports et de
rapprocher le plus possible l’habitat des lieux de
travail, il n’est pas concevable de continuer d’étendre
la superficie de l’habitat à l’infini. Il convient au
contraire de le concentrer et de gagner en hauteur ce
que l’on ne peut plus obtenir en surface. C’est un défi
qu’il faut relever.
La modernité de Strasbourg doit s’inscrire dans la
construction de tours. L’APSANE y est tout à fait
favorable, sous réserve toutefois que soit tenu compte
du panorama strasbourgeois, de l’élaboration d’une
véritable « Skye line », sous réserve aussi qu’une tour
ne soit pas isolée dans le paysage urbain mais
s’inscrive dans un ensemble. Enfin, signal architectural
fort, une tour se soit d’être d’une qualité
architecturale exemplaire.
L'urbanisation de la presqu'île
Malraux
Les projets
d’urbanisation de la presqu’île Malraux s’inscrivent
dans le cadre plus général de l’aménagement de l’axe
Heyritz – Port du Rhin et doivent permettre la
rénovation de bâtiments historiques du port. C’est un
enjeu urbanistique majeur. Il permettra notamment de
combler le vide entre le centre et les quartiers sud et
de placer la ville sur le Rhin. Cette opération
d’envergure doit permettre à Strasbourg de s’inscrire
pleinement dans le 21e siècle, sur le plan de
l’urbanisme et de l’architecture.
La SERS a pris l’initiative de présenter les deux
projets finalistes d’une consultation qu’elle a lancée
aux Conseils de quartier concernés, ainsi qu’aux
citoyens sous forme d’une exposition de photos-montages.
De nombreux visiteurs ont pu faire part de leurs
appréciations. L’APSANE regrette cependant plusieurs
choses :
- seuls les deux
projets finalistes ont été rendu public, et non pas
l’ensemble des projets présentés ;
- la présentation est
partielle, quelques images de synthèses ne
permettent pas de se faire une véritable opinion, il
manquait des indications relatives au cahier des
charges et quelques explications plus techniques,
notamment sur l’utilisation des bâtiments rénovés ou
futurs ;
- l’absence de
photos-montages incluant la tour de 98m dans le
paysage urbain strasbourgeois, contrairement à ce
qui a été réclamé par le Conseil de quartier de
Neudorf et l’APSANE à plusieurs reprises. Aurait-on
eu peur d’effaroucher les centaines de visiteurs et
de susciter une hostilité plus vive à l’implantation
d’une tour sur la presqu’île ?
Sur les principaux
projets d’urbanisation du site, l’APSANE a pris les
positions suivantes :
- la tour Seegmuller
: accord total à la transformation en cité
internationale étudiante ;
- l’entrepôt
Seegmuller : soit il est transformé radicalement,
ainsi que le propose le projet ICADE, soit il est
gardé en l’état, sans ajouts de chiens-assis sur les
toitures comme le propose le projet Bouygues. Il
faut toutefois observer qu’une transformation
radicale de l’entrepôt rendra anachronique le
maintien en l’état de la tour Seegmuller sur ce site
;
- les immeubles à
construire devant l’éventuelle future tour, place
Winston Churchill, opposition à une urbanisation
dense ;
- l’espace vide entre
le silo à voiture et le bassin d’Austerlitz :
opposition totale à toute construction. Il faut
garder un espace de respiration dans ce nouveau
quartier, l’aménager pour en faire un lieu
convivial, à la sortie des cinémas, pour y permettre
l’organisation de manifestations culturelles ou
autres ;
- le projet de
construction d’une tour de 98 m au bout du bassin
d’Austerlitz : sans être hostile a priori ce projet,
il est néanmoins permis de s’interroger sur son
bien-fondé et sur la compatibilité de sa
construction à proximité immédiate du centre
historique. En tout état de cause, ni le projet
Bouygues, ni le projet ICADE ne semblent
correspondre à ce qui serait un signal architectural
fort du 21e siècle tel que le souhaite le maire de
Strasbourg. Ces deux projets sont d’une relative
banalité architecturale et manquent d’audace, mais
c’est une question d’appréciation, variable en
fonction des goûts et des idées de chacun.
Chacun des deux projets
finalistes comporte des éléments intéressants, aucun
n’emporte véritablement une adhésion complète, ni sur
l’architecture des futurs bâtiments, ni sur leur
fonction future. Aucun mixage des projets n’étant
possible, il est difficile de se prononcer et de faire
un choix. On serait tenté de les renvoyer dos à dos et
de demander à la SERS de revoir sa copie.
Les choses eussent été
sans doute différentes si une information cohérente et
complète avait été fournie en amont et si s’était
développée une concertation véritable, là aussi en
amont, avec les forces vives du quartier, voire de la
ville, telle qu’elle a pu se pratiquer ou se développer
en d’autres lieux ou sur des projets importants
(transformation de la place du Château, établissement de
bains de la Victoire, secteur du Heyritz…).
Les propositions de
modification 33 du Règlement du POS de Neudorf Musau
Il convient de remarquer
que les propositions de modification du règlement
spécifique du POS de Neudorf Musau pour les zones INA 1
et 2 sont d’une ampleur exceptionnelle, très larges et
fondamentales. Ces modifications ne sont cependant pas
clairement énoncées dans la notice de présentation. Il
conviendra donc de justifier celles apportées à ces
zones dans le secteur de Neudorf.
Le futur secteur UB 48
Il prévoit notamment la
possibilité de construire une tour de 98 mètres de
hauteur.
Rappelons que le cahier des charges défini par la ville,
et relatif à l’utilisation de ce secteur, prévoyait
certes de pouvoir construire en hauteur, mais que
celle-ci ne dépassait pas 50 mètres.
La tour serait implantée à environ 1 500 m à vol
d’oiseau de la flèche de la cathédrale. Elle devrait
être, à l’instar d’autres tours isolées construites en
France, à Paris, Lyon ou Marseille, visible de loin et
aura un impact certain sur le paysage général et le
panorama de la ville.
Le centre historique, c’est-à-dire l’ellipse insulaire
de Strasbourg, autour de la cathédrale, de l’Ill et du
Fossé des Vieux-Remparts est classée au patrimoine
mondial de l’humanité par l’UNESCO sous le vocable de «
Strasbourg Grande île ».
Sans pouvoir apporter de réponse définitive, l’APSANE
s’interroge néanmoins sur la compatibilité de la
construction de cette tour avec ce classement par
l’UNESCO. Il en va de même pour ce qui concerne
l’application de la convention de Florence relative à la
protection des paysages.
Il faut se souvenir du projet de construction d’une tour
à Cologne, de l’autre côté du Rhin et en face de la
cathédrale. Des controverses très vives avaient éclatées
en Allemagne. La cathédrale était sous le risque d’un
classement en « patrimoine mondial menacé » si cette
tour était construite.
Le projet de tour de
98m ne risque-t-il pas d’entraîner l’application de
l’article 11 §4 de la convention concernant la
protection du patrimoine mondial de l’UNESCO du 16
novembre 1972 ?
Le 20 octobre 2000 a été
signée à Florence, à l’initiative du Conseil de
l’Europe, une convention relative à la préservation des
paysages. La France a ratifié cette convention le 17
mars 2006 et elle est entrée en vigueur dans notre pays
le 1er juillet 2006.
Cette convention vise à encourager les autorités
publiques à adopter des mesures de protection, de
gestion et d’aménagement des paysages européens qu’ils
soient extraordinaires ou ordinaires. Le paysage
"désigne une partie du territoire telle que perçue par
les populations dont le caractère résulte de l’action de
facteurs naturels et/ou humains et de leur interaction".
Il est un élément important de la qualité de la vie des
populations et une composante fondamentale du patrimoine
culturel et naturel de l’Europe. La convention
s’applique à tous les territoires des Parties et porte
sur les espaces naturels, ruraux, urbains et
périurbains. Elle concerne tant les paysages pouvant
être considérés comme remarquables, que les paysages du
quotidien et même les paysages dégradés. Elle s’impose à
l’Etat mais aussi à toutes les collectivités
territoriales.
Il n’est pas inutile non plus de rappeler les
obligations juridiques qui découlent de la convention
d’Aarhus du 25 juin 1998 relative à l’information, la
participation du public au processus décisionnel et
l’accès à la justice en matière d’environnement, dont le
paysage est partie intégrante.
Une circulaire ministérielle du 1er mars 2007
invite d’ailleurs les Préfets à organiser régulièrement
des réunions d’information entre tous les acteurs du
paysage. Une telle réunion a-t-elle été organisée au
sujet de cette future tour ?
Compte-tenu de la modification importante du paysage
strasbourgeois avec l’implantation d’une telle tour,
compte tenu des conventions européennes précitées, la
SERS et la Ville de Strasbourg n’aurait-elles pas dû,
juridiquement (ou même politiquement), engager un débat
avec le public et les différents acteurs concernés,
préalablement à toute sélection de projet d’aménagement
de la presqu’île Malraux et à toute prise de décision ?
L’esprit et les obligations relevant des conventions
européennes cités est-il respecté ?
Dernier point soulevé : Les récentes déclarations du
directeur général de la SERS reproduites dans la presse
locale interpellent aussi notre association. Il déclare
ainsi : « Les promoteurs gagnent de l’argent sur la
tour, mais en perdent sur l’entrepôt qui nécessite
restauration très lourde. ». Si l’on comprend bien, la
construction de cette tour est rendue nécessaire pour
accessoirement permettre la restauration de l’entrepôt
Seegmuller d’une part, et pour permettre une opération
financière de l’autre, au profit de Bouygues ou d’ICADE.
Cette opération peut-elle dès lors relever de l’intérêt
général et de l’utilité publique ? Il n’est pas
illégitime d’en douter.
Le futur secteur UB 49
Notre association est opposée à l’urbanisation
complémentaire de ce secteur. Les options proposées par
les groupes finalistes (habitations et/commerces) et les
raisons invoquées (mettre de la vie dans le quartier,
conforter les commerces de Rivétoile, faire en sorte que
les usagers des cinémas ne débouchent pas sur un espace
vide quand ils quittent le Cinécité) ne semblent pas
vraiment pertinentes. (Voir aussi les observations
faites supra).
Par ailleurs, toute construction nouvelle à ce niveau
entraînera une ombre portée l’après-midi sur le bassin
d’Austerlitz, la tour ombrageant le même bassin le
matin. Il est affirmé par ailleurs que ce bassin
deviendrait un lieu d’animation, sans pour autant que
cette animation soit précisée à l’heure actuelle. L’eau
du bassin d’Austerlitz est fortement polluée
actuellement. Rien n’est encore décidé pour améliorer la
situation. Mais une eau plongée dans l’ombre ne se
régénère pas facilement et n’autorise pas vraiment des
animations aquatiques.
Le futur secteur UB 50
Les aménagements de la tour et de l’entrepôt
Seegmuller ne rencontrent pas d’opposition de la part de
l’APSANE, sous réserve des observations formulées supra.
Conclusions
Considérant :
- 1° l’ampleur des
modifications proposées au Règlement du POS pour le
secteur Neudorf Musau,
- 2° les projets
d’urbanisation et de modification du site de la
presqu’île Malraux, notamment en ce qui concerne la
hauteur des immeubles,
- 3° ses
interrogations sur l’opportunité juridique et la
pertinence de modifier durablement l’horizon
strasbourgeois à proximité de la cathédrale,
- 4° l’absence de
règlementation de l’emprise au sol dans les secteurs
UB 48, 49 et 50,
- 5° l’absence de
règlementation sur les avants corps des bâtiments à
construire, hormis une hauteur minimale de 3,50 m.
pour ce qui est situé au-dessus du domaine public,
- 6° la suppression
de toute contrainte paysagère au sol pour les
immeubles à construire ;
Tenant compte des
projets présentés par la SERS, l’Association pour servir
l’avenir de Neudorf :
-
émet des réserves sur
ces projets, souhaite qu’ils soient revus et
modifiés et prennent en compte les souhaits de
l’ensemble des Strasbourgeois,
- de ce fait, et
en raison des interrogations relatives à la
préservation du paysage urbain, à la compatibilité
de certains projets avec l’environnement historique
et l’utilisation optimale du site, l’APSANE est
opposée aux modifications du POS dans les secteurs
INA 1 et 2, futurs secteurs UB 48, 49 et 50.
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Propositions et réflexions
pour alimenter les discussions à la rentrée
Septembre
2010
L’APSANE soumet à la
réflexion des lecteurs de cette page, un certain nombre
d’idées et de propositions.
Quelques mots-clés
permettant de connaître les thèmes abordés dans cet
article :
- place du marché
- circulation
- points noirs et
franchissement des lignes du tram
- stationnement payant
- silos à voitures
- place du
Schlutfeld
- rue Baldner
- transports
en commun
Aménagement de la
place du Marché
L’APSANE a participé activement aux discussions qui se
sont déroulées dans le cadre des commissions du Conseil
de quartier de Neudorf sur l’aménagement de la place du
Marché et de ses alentours.
Comme la plupart des participants à ces réunions, notre
association souhaite que la place du Marché devienne un
véritable centre ville, convivial, agréable à vivre,
permettant d’y flâner et de s’y attarder. Il ne s’agit
pas encore de définir précisément l’aménagement de la
place, mais plutôt de tracer les lignes directrices de
celui-ci
L’APSANE souhaite l’agrandissement de la placette Jules
Rathgeber par la suppression d’un barreau de circulation
(côté impair de la rue) et sa réunification avec la
place du Marché. Bien entendu, le marchand de quatre
saisons doit pouvoir continuer à exercer ses activités.
Le kiosque à journaux, devrait être reconverti voire
éventuellement déplacé à un autre endroit.
La place actuelle pourrait être aménagée en deux partie,
une aire polyvalente devant la halle, susceptible
d’accueillir des manifestations diverses ; mais aussi
les stands et les voitures des commerçants
non-sédentaires les jours de marché, et provisoirement
les voitures particulières, en attendant de trouver une
solution au stationnement dans ce secteur. Il
conviendrait aussi de marquer l’entrée et la sortie de
la place par un signal visible et compréhensible par les
riverains mais aussi les visiteurs de passage.
(D’ores et déjà, le stationnement des voitures, à
l’exception de celles des commerçants non-sédentaires,
devrait être interdit sur toute la place les jours de
marché et en tout cas le samedi matin.)
L’autre partie devrait être conviviale, et d’un seul
tenant, comprenant espaces arborés, espaces herbagés et
minéralisés, avec pourquoi pas des fontaines (cf.
l’entrée de Rive Etoile), mais aussi des bancs publics
et un éclairage nocturne suffisant sur la place et
autour de la Halle pour dissuader, le plus possible,
petits trafics et commerce illicite. Dans le même ordre
d’idée rendre impraticable l’accès supérieur de la Halle
coté rue du Birkenfels …
La halle côté place pourrait être végétalisée en partie,
des plantes grimpantes courant le long de plusieurs
filins disposés devant la façade. De même la terrasse
pourrait être en partie fermée au moyen d’un vitrage,
l’intérieur servant à la fois de lieu d’exposition et de
lieu convivial.
L’aménagement de la place ne saurait cependant se
concevoir en faisant abstraction de problèmes connexes.
Leur résolution permettra, ou non, d’atteindre tous les
objectifs d’aménagement de cette place. Ces problèmes
sont connus, ils concernent la circulation, le
stationnement, les transports en commun au cœur de
Neudorf.
Circulation
Nul ne conteste que la route du Polygone et l’axe
Lazaret-Dacheux-Rathsamhausen ne soient des axes de
transit. Il importera cependant d’apaiser la circulation
et la vitesse des véhicules autour de la place du
Marché. L’APSANE propose plusieurs mesures :
- la mise en zone de rencontre (20km/h et priorité aux
piétons, puis aux vélos et après seulement aux voitures)
de la route du Polygone entre la Poste et le Scala,
autour de la placette Rathgeber, rue Simonis en entier,
rue du Birkenfels ;
- rétrécir la chaussée de la route du Polygone entre la
Poste et le Scala pour permettre l’installation de
terrasses au Scala et à la pâtisserie « Béatrice ».
- l’ouverture d’un tourne à gauche vers l’avenue Léon
Dacheux en venant du sud de la route du Polygone ;
- le changement de sens de la rue du Lazaret entre
l’avenue Léon Dacheux et la rue Joseph Guerber.
- la mise en sens unique de la rue Baldner, la
circulation se faisant dans le sens Rathsamhausen/rue
des Roses ;
- l’interdiction de tourner à gauche de la rue de
Rathsamhausen vers la rue Baldner et le réaménagement
des voies de circulation à ce carrefour, il s’agit de
faciliter l’accès vers l’Esplanade et l’avenue Jean
Jaurès ;
- l’amélioration du franchissement des lignes de tram
entre Neudorf et l’Esplanade pour les véhicules. Il
n’est pas tolérable de bloquer la circulation des
véhicules, une dizaine de minutes parfois à ce
carrefour. Le tram doit certes demeurer prioritaire par
rapport aux voitures, mais le passage de cinq ou six
trams dans les deux sens en cinq minutes, comme c’est le
plus souvent le cas, justifie de revoir cette notion de
priorité. Il en va de même pour les lignes se croisant à
Etoile – Polygone.
Il conviendrait aussi de revoir les couloirs de
circulation à la sortie de l’autoroute en direction de
Neudorf/Meinau et à l’entrée de la route de l’Hôpital,
deux files de circulation pour tourner à droite et
emprunter la route de l’Hôpital jusqu’au feu de la rue
de Belfort alors qu’un rétrécissement de la voirie
oblige à ne circuler que sur une file après ce feu est
accidentogène.
Stationnement
Autre problème récurent : le stationnement. Nul n’ignore
que nombre d’immeubles ne possèdent pas de garage à
Neudorf, nul n’ignore non plus le prix des loyers des
garages, prix agrémenté d’une taxe d’habitation. Trois
observations complémentaires :
- il y a un certain nombre de garages à louer à Neudorf,
il suffit de se promener dans le quartier pour découvrir
les annonces à ce sujet ;
- un certain nombre de propriétaires négligent de mettre
leur véhicule dans leur garage et trop de voitures
ventouses encombrent la voirie ;
- en période d’intempéries hivernales, le problème du
stationnement se pose moins ou ne se pose pas, les
personnes travaillant à Neudorf empruntant
vraisemblablement les transports en commun, et nombre de
voitures restant au garage ou y entrant.
L’une des solutions consisterait à construire plusieurs
silos à voiture ; quatre emplacements seraient
envisageables : le parking du Monoprix, le parking des
impôts, une partie de la place de la Ziegelau et la
place du Schlutfeld. Ceci entraînera ipso facto
l’instauration du stationnement payant aux alentours. Il
convient cependant de s’interroger sur la pertinence de
tels investissements. Il ne serait pas illégitime
d’envisager l’instauration du stationnement payant à
Neudorf avant tout investissement de ce type. Il serait
alors possible d’étudier au mieux les besoins en silos
ou parkings et leurs localisations optimales.
Stationnement payant
Il n’est pas possible de déroger aux règles générales du
stationnement payant à Strasbourg. Toutefois il
conviendrait d’envisager l’instauration d’une zone
spéciale pour les faubourgs.
Dans cette zone pourraient être prises les mesures
suivantes :
- le stationnement serait payant de 9h à 18h ;
- les premières 20 minutes seraient gratuites ;
- les tarifs seraient inférieurs à ceux du centre ville
;
- un tarif résident, identique à celui du centre ville
serait aussi institué.
A noter que le tarif résident actuel, 10 € par mois est
particulièrement avantageux. Il vaut d’être comparé au
montant des loyers des garages à Neudorf (autour de
50/60 €) à quoi s’ajoute la taxe d’habitation ! Pour les
résidents, il pourrait être utile de s’inspirer de ce
qui se fait ailleurs dans ce domaine, en particulier à
Lausanne en Suisse, un tarif résident doit valoir pour
un espace proche du domicile et non dans tout le
quartier.
La zone de stationnement payant doit être suffisamment
vaste pour éviter une « délocalisation » des problèmes
de stationnement. Un périmètre comprenant l’avenue de
Colmar à partir du pont Suchard, le secteur du
Schlutfeld, le coté sud de la place de l’Etoile,
l’avenue Jean Jaurès, la rue de Ribeauvillé et la rue de
la Gravière jusqu’au la rue de la Charité pourrait
servir de cadre d’étude.
Transports en commun
Il ne sera question ici que des transports en bus.
Actuellement le cœur de Neudorf est desservi par une
ligne allant du Neuhof à la rue de la Douane et
empruntant la route du Polygone. Trois observations
s’imposent :
- il n’est pas normal qu’une ligne de bus fasse doublon
avec une ligne de tram, même partiellement ;
- il n’est pas normal que des bus articulés aux
quatre-cinquièmes vides circulent dans Neudorf en dehors
des heures de pointes ;
- il n’est pas normal que deux bus articulés se suivent
à deux minutes d’intervalle, en dehors des heures de
pointes, pour desservir deux endroits différents au
Neuhof.
Il est donc proposé que le tracé de la ligne Neuhof –
rue de la Douane soit modifié et que cette nouvelle
ligne soit assurée par des bus normaux ou plus réduits.
Cette ligne pourrait partir du carrefour Polygone –
Ribeauvillé – Gravière et s’arrêter à Etoile Bourse.
Venant d’Etoile et arrivant au carrefour terminus, le
bus pourrait faire une boucle et emprunter la rue de la
Gravière, puis la rue Jules Siegfried et l’allée de
l’Orphelinat et reprendre la route du Polygone en
direction de la place de l’Etoile.
L’APSANE souhaite le maintien les jours de marché de la
ligne minibus desservant la Halle. Elle s’interroge
cependant sur l’opportunité d’une liaison entre le pont
Suchard et le carrefour Jaurès – Rathsamhausen compte
tenu de la courte distance entre la place du Marché et
l’arrêt Landsberg.
Afin de permettre un meilleur aménagement de la place,
il est proposé de déplacer l’arrêt du bus dans le sens
sud – nord, place du Marché, et de l’installer avant le
croisement, devant le Crédit Mutuel.
Mesures d’accompagnement
La place une fois rénovée, il conviendra d’aménager
mieux les axes d’accès à la place, à savoir la toute du
Polygone entre le Scala et le carrefour
Gravière/Ribeauvillé, la rue de Rathsamhausen, et
l’avenue Léon Dacheux.
Parmi les suggestions : des trottoirs avec des bancs,
des pistes cyclables, un nouvel éclairage public,
plantation d’arbres et si possible mise en place
d’emplacements fleuris.
Il n’est pas interdit non plus d’installer quelques
bancs sur la partie déjà aménagée de la route du
Polygone, entre la Poste et la rue de Mulhouse. Cela
dissuaderait les voitures de stationner sur les
trottoirs et serait apprécié par les personnes âgées ou
ayant des difficultés à se déplacer ou souhaitant se
reposer un moment.
Place du Schlutfeld
Les maître d’œuvre des « Jardins de Ferrare » ayant
particulièrement bien étudié l’entrée et la sortie des
garages de cet immeuble, situées à moins de 10 mètres du
feu permettant le franchissement des lignes de tram et
juste en face de l’entrée du parking de la place du
Schlutfeld, la circulation automobile s’annonce
difficile dans le bas de la rue saint Erhard.
Pour remédier à cette situation et accompagner une
révision partielle du plan de circulation à Neudorf, en
vue de réduire la circulation place du marché, l’APSANE
les mesures suivantes :
- mise à sens unique de la rue Saint Erhard dans le sens
avenue de Colmar – route de l’Hôpital,
- ouverture d’un tourne à gauche de l’avenue de Colmar
vers la rue de Mulhouse,
- inversion du sens unique en sud-nord de la rue saint
Erhard, entre la rue de Mulhouse et l’avenue de Colmar,
- suppression d’une des deux entrées/sorties du parking
de la place du Schlutfeld, l’entrée se faisant rue saint
Erhard et création d’une sortie de ce parking avenue de
Colmar.
Compte tenu du taux d’occupation important de ce
parking, y compris le dimanche, il conviendrait
d’étudier la possibilité d’implanter un silo à voiture
sur cette place. |
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Résolution relative à la place
de l’Etoile
8 janvier 2010
Le Comité de direction
de l’APSANE, réuni le vendredi 8 janvier 2010, a examiné
le dossier de l’aménagement futur de la place de
l’Etoile à partir des éléments en sa connaissance à
l’heure actuelle et en étant conscient que, d’une part
les projets concrets ne sont pas encore tous connus et
d’autre part qu’une procédure de consultation et de
concertation sera menée par la municipalité.
Compte tenu des
controverses qui se sont faites jours à la suite de la
parution de diverses informations dans les Dernières
Nouvelles d’Alsace, ainsi que des réflexions et des
études en cours dans les services municipaux,
l’association estime devoir faire connaître dès
maintenant ses positions et ses propositions sur le
devenir de la place de l’Etoile. Elles pourront servir
dans le cadre de discussions que l’APSANE souhaite
engager avec les autres associations généralistes de
Neudorf en vue d’aboutir à une position commune qui
pourrait être défendue auprès du Conseil de quartier
ainsi que de la municipalité.
A l’heure actuelle, la
place de l’Etoile constitue le seul grand espace à peu
près vide de Neudorf, traversée en son centre par une
chaussée reliant la route du Rhin à la route de
l’Hôpital. Elle est bordée par deux voies de tram et des
artères importantes de circulation et permet la desserte
des cars touristiques. Elle est couverte en partie par
des pelouses et une pépinière d’arbres et d’arbustes.
La place de l’Etoile,
passage obligé pour quitter Neudorf ou y entrer, au
débouché immédiat de l’autoroute, est devenue le point
noir majeur des Neudorfois.
Y implanter régulièrement et sur un temps plus ou moins
long des manifestations entraînera forcément un afflux
de circulation automobile et des problèmes de
stationnement. Il en ira de même si une partie de la
place est urbanisée, que ce soit avec des commerces, des
locaux tertiaires ou de l’habitat. Veux-t-on
définitivement asphyxier le quartier ? L’expérience du
stationnement sauvage autour du Ciné-cité, que subit le
secteur Saint Urbain depuis de trop longues années, et
maintenant de Rivétoile doit-elle être étendue à tout le
secteur nord de Neudorf, aux alentours de la place de la
Bourse ou sur les quais du canal du Rhône au Rhin ?
L’APSANE souhaite donc
mettre l’accent sur les points suivants :
La desserte
touristique :
La décision d’organiser
la desserte des cars touristiques sur le secteur nord de
la place et d’y aménager des locaux d’accueil pour les
visiteurs est une bonne chose. Tout au plus peut-on
faire observer qu’ailleurs en Europe, dans les villes
italiennes notamment, les bus touristiques sont
cantonnés le plus souvent à leur périphérie. Il pourrait
également être utile de mieux rentabiliser cet
investissement en y implantant l’arrêt des lignes
internationales de bus qui desservent Strasbourg et qui
stationnent actuellement à la Meinau dans des conditions
indignes d’une ville à vocation européenne.
Les arbres :
Il convient de sauver
le plus possible d’arbres déjà plantés sur la place.
L’arboriculture n’est pas une science exacte. Après
avoir élagué les pépinières, ne faudrait-il pas laisser
agir la nature, lui permettre de reprendre ses droits.
Et qu’importe quelques arbres disgracieux aux yeux de
certains, il n’est pas question de créer un jardin à la
française.
La réunification de la
place :
La suppression de la
chaussée coupant la place en deux, autrement dit la
suppression du fameux barreau central, est nécessaire.
L’idée de supprimer la voirie longeant la ligne de tram
et le bâtiment de la CUS entre le pont de la Bourse et
la partie sud du Rond-point Mendès-France est
excellente. Relier la route du Polygone en ligne droite
à la rue de Vienne ne s’impose pas vraiment, une
chaussée en courbe limite en effet la vitesse. Cette
perspective ne vaudrait que pour urbaniser les terrains
situés en face de l’entrée du cimetière saint Urbain,
urbanisation dont la nécessité n’apparaît pas
spontanément. Il conviendra ensuite de
revoir le plan de
circulation autour et aux alentours de la place.
Les manifestations sur
la place :
Que puissent se tenir sur
cette place des manifestations de plein air ponctuelles,
de type culturels ou autres, est une chose, que l’on
songe à y rendre possible la présence de la Foire Saint
Jean, des spectacles de cirques ou des manifestations
nécessitant un revêtement spécial en dur et solide en
est une autre et l’APSANE y est opposée. D’autant plus
que ces manifestations entraîneront des nuisances en
tout genre et en particulier en matière de circulation
automobile et de stationnement pour les riverains du
secteur. Ceci n’est pas tolérable.
L’urbanisme :
Il faut construire
de nouveaux logements à Strasbourg et dans les
quartiers, nul ne le conteste sérieusement, donc
densifier l’urbanisation. Mais
densifier ne veut pas dire
bétonner. Certaines
villes allemandes sont montrées en exemple en ce qui
concerne la densification, mais que cet exemple soit
effectivement suivi à Strasbourg, que des espaces de
respiration et des espaces verts soient préservés à
Neudorf et ailleurs.
A l’exception d’un
pavillon d’accueil pour les touristes ou les voyageurs,
l’APSANE est opposée à toute nouvelle urbanisation sur
la place de l’Etoile.
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Les propositions de l’APSANE
Un véritable parc
place de l’Etoile
A l’instar des grands
parcs implantés au cœur d’autres grandes villes
européennes, Londres, Paris, Moscou, Munich mais aussi
Leicester notre ville jumelle, l’APSANE souhaite que la
place de l’Etoile devienne un véritable parc, un vaste
espace vert, où les gamins pourraient taper dans un
ballon sans avoir besoin d’un terrain aménagé à ces
fins, où il ferait bon de flâner sur un banc, au soleil,
à l’ombre, dans l’herbe ou sur une prairie fleurie au
printemps, où pourrait être implantée une guinguette
permettant de se rafraichir l’été ou de trouver des
boissons chaudes lors des mauvaises saisons. Un parc où
seraient préservées les collines arborées ; - elles
existent, il ne convient pas de les raser maintenant et
de gaspiller l’argent des contribuables, de surcroît,
elles atténuent aussi le bruit de la circulation sur la
place ! - un parc où seraient plantés de nouveaux arbres
et non de nouvelles constructions !
La Foire Saint Jean au
Heyritz
Qu’il faille un vaste
espace pour accueillir de grandes manifestations comme
les cirques ou la Foire Saint Jean est une évidence. Que
celles-ci puissent se dérouler à proximité du cœur de la
ville pour éviter des mouvements pendulaires de
circulation automobile et attirer davantage de monde
peut aussi se concevoir. Pourquoi ne pas envisager alors
le terrain du Heyritz ? La Foire aurait besoin de 2,5ha
de terrain, il semblerait que le Heyritz soit plus
étendu. A défaut le parking du Zénith pourrait aussi
faire l’affaire.
Certes, plus question
d’urbanisation sur ce secteur situé au bord de
l’autoroute et affligé de graves nuisances sonores et
polluantes. Quel promoteur immobilier voudrait
d’ailleurs se lancer dans une telle aventure ? Et quel
particulier, propriétaire ou locataire, voudrait y
habiter ? Le secteur du Schluthfeld est déjà bordé d’un
haut mur anti bruit le long de l’autoroute, il faudra en
construire un aussi de l’autre côté, veut-on créer
ghetto ? |
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Dossiers de Neudorf
Prises de position de l’APSANE
Juin 2009
Aménagement
de la place du Marché
Le quartier manque
cruellement d’espaces verts, à l’exception du jardin des
Deux Rives très excentré, de la place de l’Etoile et de
la place Henri Will peu aménagées, ainsi que de quelques
petits squares.
L’APSANE considère que le
cœur de Neudorf est constitué par la place du Marché.
Elle souhaite donc que celle-ci et ses alentours fassent
l’objet d’un réaménagement et d’un embellissement
complets, afin d’améliorer le cadre de vie des
Neudorfois et de rendre le centre de notre quartier, en
particulier ses commerces, plus attractif.
L’association fera
connaître durant l’automne des propositions à ce sujet :
rénovation de la place, espaces verts, circulation et
stationnement.
Rue Jules
Rathgeber
Sur les 4 000 véhicules
qui empruntent chaque jour la rue Jules Rathgeber,
voitures particulières, ambulances, poids-lourds, seule
une infime minorité respecte la limitation à 30 km/h en
vigueur dans cette rue. Afin de garantir la sécurité des
riverains, des piétons, en particulier des écoliers, et
des cyclistes circulant à contre sens, l’APSANE a
demandé à la municipalité de mettre en place de nouveaux
panneaux de limitation de vitesse, un marquage au sol de
la zone trente, et le basculement coté école du
stationnement entre la rue saint Erhard et la rue des
Cottages.
L’APSANE a obtenu
satisfaction sur les deux premiers points, en regrettant
toutefois le manque de visibilité du marquage au sol dû
à des caractères trop petits, ce qui les rend peu
lisibles des automobilistes en excès de vitesse. Le
changement de côté pour le stationnement est lié à la
réfection du mur de l’école, lui-même lié à la
rénovation de la cour qui devrait intervenir durant les
vacances scolaires d’été. Rien ne devrait plus dès lors
retarder ce changement. Rien n’interdit non plus à la
police municipale ou nationale d’effectuer des contrôles
de vitesse sur cet axe. Une telle opération devrait être
particulièrement rentable, et sur les statistiques
relatives aux procès-verbaux, et sur le plan financier !
La rue Jules Rathgeber
est devenue un axe majeur de circulation et de transit
de Neudorf mais sa configuration ne s’y prête pas. Les
mesures suggérées par l’APSANE le sont à titre
conservatoire. Il est nécessaire de trouver d’autres
solutions. Faudra-t-il un accident mortel pour faire
avancer les choses ?
Après évaluation de la
situation, une fois toutes les mesures mises en place,
l’APSANE n’hésitera pas à prendre toute initiative pour
faire en sorte de mieux informer les automobilistes et
les contraindre à respecter la limitation de vitesse en
vigueur. Elle fera aussi des propositions en matière de
circulation dans le secteur concerné afin d’y obtenir
une circulation apaisée, tout en n’oubliant pas que,
malheureusement, le problème de l’incivilité en matière
de circulation et de stationnement est récurent dans
toute la ville et ailleurs.
Square du
Neufeld
Les travaux de
réaménagement du square du Neufeld sont en cours. Avant
qu’ils ne s’achèvent, l’APSANE tient à réaffirmer trois
points :
1 - en l’absence de
trottoir réglementaire rue du Neufeld et afin de
permettre un cheminement sécurisé, plane et propre, pour
les piétons, notamment les personnes handicapées et les
mères de famille avec poussette, il est nécessaire de
réaliser un cheminement pavé entre le muret du square et
les platanes bordant la rue du Neufeld, ainsi que rue du
Sundgau
2 - un éclairage public
nocturne suffisant s’impose, notamment sous la
frondaison des arbres tout autour du square ; à l’heure
actuelle, ce n’est le cas ni rue du Sundgau, ni au
croisement de la rue du Neufeld et de la rue de
Châtenois
3 - il conviendra de
veiller régulièrement à la sécurité des personnes et des
biens et faire en sorte que le square et ses abords ne
puissent servir à des activités illicites. La situation
semble s’être améliorée ces derniers temps en raison
notamment des travaux, les riverains espèrent ne pas
revoir se produire la situation antérieure
Accès à
l’autoroute
L’accès à l’autoroute est
particulièrement difficile dans le secteur de la place
de l’Etoile, qui est l’un des rares possibles pour les
habitants de Neudorf. L’APSANE souhaite que soit rétabli
le tourne à gauche vers la route du Rhin à la hauteur de
la rue de Lièpvre. C’est une première mesure à mettre en
œuvre rapidement.
Tracé du tram
entre l’avenue Aristide Briand et la gare de Kehl
L’APSANE approuve le
prolongement de la ligne de tram entre l’avenue Aristide
Briand et Kehl. La desserte du quartier du port du Rhin
est une nécessité, de même qu’un tel investissement est
utile à l’Eurodistrict. Le tracé proposé par la ville
est le seul possible.
Trois observations
peuvent être faites en l’état actuel du projet :
1 - il conviendra
d’étudier la pertinence du nombre de stations à réaliser
à l’aulne de la vitesse commerciale du tram qu’il ne
faudrait pas amoindrir
2 - dans la perspective
de réaliser un tram-train entre Offenbourg et Strasbourg
et au-delà vers Obernai ou la vallée de la Bruche, ne
serait-il pas judicieux de faire aboutir la future ligne
directement en gare de Kehl plutôt que sur l’esplanade
de la gare ? Cette proposition ne vaut, bien entendu,
que si le tram ne devait pas aller dans Kehl au-delà de
la gare
3 - compte tenu du coût
de réalisation d’un nouveau pont sur le Rhin réservé aux
piétons, aux cyclistes et au tram, serait-il possible de
ne réaliser qu’une seule voie de tram sur ce nouveau
pont (donc avec un coût légèrement réduit), les tram se
croisant aux stations qui seront implantées sur chaque
rive du Rhin. La même question peut être posée pour le
nouveau pont qui enjambera le bassin Vauban
Entrée Nord
actuelle de la route du Polygone
L’APSANE s’élève
vigoureusement contre le projet actuel de construction
d’un nouvel immeuble à l’entrée Nord actuelle de la
route du Polygone et qui serait aligné sur les bâtiments
actuels mais voués à la démolition. Si elle ne conteste
pas la nécessité de mettre en œuvre une politique
densification urbaine, elle estime que densification ne
doit pas signifier étouffement.
De surcroît, l’actuel
projet interdit la réalisation d’un trottoir
suffisamment large pour permettre aux piétons, aux
personnes handicapés, aux mères de famille avec
poussette, non seulement d’y déambuler en toute sécurité
mais aussi d’y flâner devant les vitrines des commerces
qui y seraient établis en rez-de-chaussée. Il interdit
aussi l’implantation future d’une véritable piste
cyclable. Il interdit enfin toute amélioration du cadre
de vie, au moyen d’espaces verts ou de plantation
d’arbres. La réalisation d’une placette en face de la
Maison de l’ARAN ne constitue qu’un leurre destiné à
faire passer auprès des riverains et des habitants le
nouvel alignement. L’amélioration du cadre de vie fait
partie intégrante de toute politique se voulant
respectueuse du développement durable. Le projet actuel
ne correspond pas à cette volonté politique dont la
Ville se targue.
L’APSANE demande que le
projet soit modifié et qu’un nouvel alignement soit
imposé aux promoteurs de cette opération immobilière. Il
n’est pas interdit pour cette révision de s’inspirer des
réalisations faites ailleurs en France ou à l’étranger,
en particulier à Tübingen ou à Fribourg-en-Brisgau, en
matière d’éco-quartiers mais aussi d’espaces verts
publics et privés.
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Solidarité
Haïti
Décembre 2010
L’APSANE
a coopéré avec ECOLE&VIE pour l’organisation de
la semaine haïtienne, organisée par cette
association, au Lycée et Collège Jean Monnet de
Neudorf. Une exposition de peintures et
d’artisanat haïtiens, de photos du séisme dues à
Pascal Ungerer,, et d’objet divers fabriqués par
les élèves du collège, et vendus au profit des
enfants de Jacmel, a été présentée aux élèves
et au public.
Cette
exposition a été inaugurée le lundi 6 décembre
par Mme Christiane RIES, marraine de cette
opération de solidarité, Mme Nawel RAFIK‐ELMRINI,
Adjointe au maire de Strasbourg chargée des
relations internationales, MM. Jean‐Philippe MAURER,
Député et Conseiller général du Bas‐Rhin et
Philippe BIES, Adjoint de quartier et Conseiller
général et Michael SCHMIDT, Conseiller municipal.
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L’APSANe fête ses dix
ans !
Le 11 mars dernier,
l’APSANE a tenu son assemblée générale annuelle
ordinaire, réuni une assemblée extraordinaire et célébré
son dixième anniversaire. A cette occasion, un don a été
fait au profit de la reconstruction d’une crèche à
Jacmel en Haïti. Un moment convivial, sous forme d’un
buffet dînatoire préparé par l’équipe du restaurant
d’insertion « L’île aux épis » du Port du Rhin, a
clôturé cette soirée qui s’est déroulée au Centre « La
Rencontre » a Neudorf.
L’assemblée générale
extraordinaire
Après la vérification des
pouvoirs, elle a adopté de nouveaux statuts pour
l’association, sur le rapport présenté par Mireille
STURM. Les fondamentaux ne changent pas. Le texte a été
simplifié et précisé, notamment en ce qui concerne le
quorum pour les assemblées générales, la composition du
comité de direction et celle du bureau. Un vérificateur
aux comptes remplace les deux commissaires aux comptes
prévus dans les anciens statuts.
Les nouveaux statuts ont
été adoptés à main levée et à l’unanimité.
L’assemblée générale ordinaire
Le procès-verbal de la
réunion du 19 mars 2010 adopté, les rapports statutaires
ont été présentés :
- le rapport d’activités 2010 par Jean-Jacques FIX,
- le rapport financier et le bilan par André OHRESSER,
- le rapport du commissaire aux comptes par Jean-Marie
GRASSER.
En ce qui concerne les activités, il y a lieu de noter
que les "Ateliers de Noël" ont connu un grand succès,
avec de nombreuses animations pour les enfants. Il
convient cependant de regretter l’absence d’un atelier
"maquillage", en veillant à obtenir cette animation pour
l’édition 2011.
L’APSANE est membre du Conseil de quartier, son
président est membre du bureau. Elle apporte tout son
concours à cette démarche de démocratie locale, et
nombre de ses adhérents participent aussi aux réunions
des commissions du conseil de quartier ou autres
réunions publiques organisées par la municipalité. Parmi
les sujets qu’elle considère comme prioritaire, il
convient de rappeler : l’aménagement de la place du
Marché, celui des places Henri Will et de la Ziguelau,
les problèmes liés à la circulation et au stationnement
à Neudorf.
En coopération avec "Ecole&Vie", l’APSANE a engagé une
opération de solidarité avec Haïti. Elle a fait un appel
à dons qui a permis de collecter 3 200 euro.
Les rapports ont été adoptés à l’unanimité.
Jean-Marie GRASSER a été reconduit dans son mandat de
vérificateur aux comptes. L’assemblée a fixé à 10 le
nombre de sièges au comité de direction pour l’exercice
2011.
Les dix ans de l’APSANE
et l’opération "Solidarité
Haïti"
De nombreux invités se
sont joints aux adhérents pour célébrer les 10 ans de
l’APSANE et participer à l’opération de solidarité avec
Haïti.
Parmi eux, il faut citer
:
- Christiane RIES,
marraine de l’opération "Solidarité Haïti"
- Fabienne KELLER, Sénateur du Bas-Rhin et Conseillère
municipale
- Nawel RAFIK-ELMRINI, Adjointe au maire de Strasbourg
chargée des relations internationales
- Chantal AUGÉ, Adjointe au maire
- Geneviève WERLÉ, Conseillère municipale
- Jean-Philippe MAURER, Député et Conseiller général du
Bas-Rhin
- Philippe BIES, Adjoint au maire et Conseiller général
- Jean-Paul HEIDER, Président de l’IRCOD
- Yolande SALOMON, Présidente de "Ecole&Vie"
- Clarisse SIEFERT, Président de "Pour Neudorf"
- Marc JAUDEL, Président de la Coordination Saint Urbain
- Gilles HUGUET, Vice-président de l’ARAN
Richard HUCK, Vice-président de l’APSANE, et membre
fondateur a présenté une synthèse du bilan de dix ans
d’activités de l’association, de sa création en réaction
au projet de tracé du tram dans Neudorf, son engagement
dans des activités d’animation pour les enfants, les
séniors, les artistes, mais aussi son implications dans
la vie du quartier, le maintien de son cadre de vie, son
aménagement et son développement.
Avant la remise du don pour Haïti, Sophie ROSENZWEIG,
Journaliste à la chaine franco-allemande ARTE, a apporté
son témoignage sur la situation en Haïti, à la fois sur
le plan politique mais aussi économique et humanitaire,
en particulier sur ce qui se passe dans les camps de
réfugiés à Port-au-Prince.
L’APSANE a ensuite remis un premier don de quatre mille
euro à Jean-Paul HEIDER, Président de l’Institut de
coopération et de développement qui regroupe les
collectivités territoriales alsaciennes, et qui a en
charge de gérer les aides et la coopération dans
différents pays à travers le monde. Cette somme servira
à reconstruire une crèche à Jacmel, ville partenaire de
Strasbourg qui, elle aussi a beaucoup souffert du
séisme. Cette reconstruction se fera sous la houlette
d’"Architectes sans frontières".

De gauche à droite, Nawel
RAFIK-ELMRINI, Christiane RIES, Jean-Jacques FIX et
Jean-Paul HEIDER |
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L'association
apsane en 2009 |
L’APSANE
poursuit ses actions au service de Neudorf. Désignée par l’adjoint de
quartier, elle siège au Conseil de quartier (CoQ) de Neudorf Schluthfeld
Musau Port du Rhin dans le collège des associations. Son président est
membre du bureau et ses adhérents participent activement aux travaux des
commissions du CoQ.
Elle s’est particulièrement investie dans
quatre dossiers :
- -
la
circulation et le stationnement dans le quartier, notamment les
difficultés pour entrer et sortir de Neudorf
- -
le
respect des limitations de vitesse à 30km/h rue Jules Rathgueber
- -
l’aménagement du square du Neufeld où elle milite pour un revêtement en
dur du trottoir le long du square, rue du Neufeld
- -
l’entrée
nord actuelle de la route du Polygone, où elle souhaite que les futurs
bâtiments qui y seraient construits soient alignés nettement en retrait
par rapport à ceux voués à la démolition
Deux animations sont prévues dans le
quartier :
-
les 3e Rencontres de l’APSANE, le vendredi 4 décembre à 20h
au foyer paroissial Saint Aloyse rue sainte Agnès à Neudorf.
Elles prendront la forme d’une table ronde et seront consacrées au
devenir institutionnel de la Région et des Départements alsaciens
-
les ateliers de Noël le 13 décembre de 10h à 18h dans la
Halle du marché de Neudorf |
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Historique de
l'Association / 2000-2007 |
L’APSANE
a été créée le 27 décembre 2000. Son premier objectif avait été de
s’opposer au projet de tracé du tram à Neudorf. Il s’agissait de
relier l’Esplanade au pont Suchard, avenue de Colmar, en passant par
les rues du Landsberg, de Rathsamhausen, Léon Dacheux et du Lazaret.
Les riverains estimaient le tracé inadapté, en raison notamment de
l’étroitesse de la chaussée, des transferts de circulation vers des
rues inaptes à accueillir une circulation importante, la suppression
de nombreuses places de stationnement dans un secteur d’habitat
ancien en manque de garages.
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Sous l’autorité de son premier président, Xavier PELISSIER,
l’association a fait des contre-propositions de tracé, qui certes ne
desservaient pas la place du Marché, mais permettaient néanmoins à
une population nombreuse d’utiliser le tram, un lycée se trouvant de
surcroît sur le passage du tram.
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L’intérêt général a-t-il été sacrifié à l’intérêt particulier des
riverains ? Il est loisible d’en discuter. Les riverains avaient-ils
moins de droits que d’autres qui se sont opposés à la seule solution
logique ? Solution qui eut été d’implanter la ligne route du
Polygone, en direction du Neuhof, quitte à ne réaliser qu’une voie
dans les parties étroites de cet axe, les rames du tram se croisant
aux stations, comme cela se fait dans d’autres villes en Europe.
Outre les problèmes de tracé du tram, l’association s’est aussi
préoccupée d’autres dossiers importants pour la vie du quartier :
circulation, stationnement, qualité de la vie, espaces verts,
sécurité des personnes sur la voie publique. Elle a également engagé
des actions d’animation : avenue des arts et ateliers de Noël.
Depuis deux ans, elle organise des « Rencontres » sous forme de
tables rondes, permettant un échange et un dialogue entre des
intervenants et le public. Les 1ères rencontres eurent
pour thème l’action du Conseil général et le rôle des conseillers
généraux, les 2e la maladie d’Alzheimer. |
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3000 €
pour les Jeunes des Iris |

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Nous avons souhaité amplifier notre action dans le domaine des loisirs, en
particulier auprès de jeunes handicapés en finançant l'aménagement d'un espace
estival de plein air en faveur des jeunes handicapés de l'institut d'éducation
motrice "Les Iris" situé rue de la Ganzau et donc de faire un don à
l'Association ARHAM (Association Régionale d'Aide aux Handicapés Moteur).
www.handicapes-moteurs.org
Ce don a été remis à Mr
Jean Waline, Président de l'ARHAM et Vice-Président du Conseil général
du Bas-Rhin le mardi 27 juin 2006. |
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